Agroécologie : en pratique

Accélerer la transition agroécologique en Wallonie

Terres Vivantes veut accélérer le déploiement de la transition agroécologique en Wallonie (Belgique). Nous proposons un accompagnement indépendant et personnalisé aux agriculteurs adhérents, en appliquant une approche systémique de la ferme.

L'objectif est de rendre les fermes plus rentables, plus autonomes, plus résilientes et plus respectueuses de la nature. En imitant la nature, sans chercher à la combattre, il est possible de bénéficier de ses nombreux services. Ceux-ci permettent de remplacer les intrants commerciaux (engrais, pesticides, énergies) et de se passer de travail du sol.

Notre travail d'accompagnement débute par l'établissement d'un diagnostic global de la ferme grâce à l'outil OASIS. Ce diagnostic permet de situer la ferme dans la transition agroécologique et d'aider l'agriculteur à fixer des objectifs à atteindre. L'équipe de Terres Vivantes travaille au quotidien à ses côtés pour l'aider à réaliser ces objectifs. Les agronomes de la structure sont disponibles à tout moment sur le terrain, par téléphone ou tout autre moyen.

Le partage de connaissances, techniques, savoirs et expériences est un autre aspect important de notre travail, par la diffusion de publications techniques, de vidéos, l'organisation de formations, de réunions de travail, de tours de plaine et de visites de fermes inspirantes.

Enfin, nous œuvrons aussi la sensibilisation du grand public à l'**agroécologie **par le biais de nos réseaux sociaux et d'une présence régulière dans les médias. Nous tenons notamment deux rubriques récurrentes dans des émissions radio de la RTBFEn résumé, Terres Vivantes, c’est :

En résumé, Terres vivantes c'est :

• 30 ans d’expérience en développement de l’agroécologie en ferme.
• De solides connaissances scientifiques et pratiques, garanties d’un conseil sérieux et professionnel.
• Une équipe d’agronomes de terrain, tous issus du milieu agricole et expérimentés.
• Un spécialiste de la communication avec 20 ans d’expérience.
• Une organisation à but non lucratif, indépendante du commerce d’intrants.
• Une disponibilité totale pour accompagner individuellement chaque ferme.
• Des tours de plaines dans des fermes inspirantes, en petits groupes, et des réunions d’hiver pour analyser les fermes en profondeur.
• Des échanges entre collègues agriculteurs et avec l’équipe d’agronomes.
• Un accompagnement sur tous les aspects de la ferme.
• Des formations techniques à travers l’« Académie des Sols Vivants ».
• Des développements de filières de commercialisation.

Par la combinaison de ces différents ingrédients, Terres Vivantes se distingue et offre un service unique en Europe !

Mais nous voulons aller encore plus loin. A la mi-2024, nous accompagnons directement plus de 60 fermes, deux ans et demi après notre création. Il reste actuellement 12 000 fermes en Wallonie. On peut projeter qu'elles ne seront plus que 3000 à l'horizon 2030, si le déclin actuel se poursuit. Nous voulons engager ces 3000 fermes dans la transition agroécologique. Et pour y parvenir, nous voulons développer un concept de fermes-phares agroécologiques.

Sélectionnées en leur qualité d'exemple (suite à un diagnostic OASIS et éventuellement un suivi préalable) et rémunérées par Terres Vivantes, ces fermes s'engageront à organiser, avec notre aide, plusieurs visites chaque année, à destination de groupes d'agriculteurs d'une vingtaine de personnes. Avec 50 fermes phares agroécologiques, nous pourrons atteindre ces fameuses 3000 fermes.

Retrouvez Terres vivantes sur le site : www.terres-vivantes.net

Alain PEETERS : pionnier de l’ABC : l’Agriculture Biologique de Conservation

Après avoir observé de nombreux systèmes agricoles dans le monde, Alain PEETERS a conçu et développé des systèmes agroécologiques qui combinent le meilleur de l’agriculture biologique et de l’agriculture de conservation des sols. Il se consacre aujourd’hui à faire connaitre les techniques et le potentiel de l’Agriculture Biologique de Conservation.

Grand observateur de la nature depuis le plus jeune âge, Alain PEETERS a fait le choix de devenir agronome. Mais à sa grande surprise, ce qu’il apprendra de l’agriculture conventionnelle est très éloigné de ce qu’il a pu observer dans la nature. Malgré cela, l’agriculture deviendra vite une passion et sa grande connaissance du fonctionnement de la nature lui permettra rapidement de comprendre qu’il est possible de pratiquer l’agriculture autrement.

S’inspirer des systèmes agraires du monde

De ses premières expériences africaines, de la décennie 1980, auprès des agriculteurs itinérants de la forêt tropicale humide, des éleveurs Peuls de la savane ou encore des paysans marocains, Alain PEETERS restera très impressionné par les connaissances de ces hommes et femmes qui savent vivre et travailler en symbiose avec la nature et ont une connaissance approfondie de leurs milieux et de leurs animaux. Dès son retour à l’Université de Louvain, il fera sa thèse sur les systèmes d’élevage. Tout au long de sa carrière, il sera amené à vivre et travailler dans plusieurs régions du monde (Afrique, Europe, Asie, Brésil…), en s’attachant toujours à en étudier les systèmes agraires. Le professeur d’agronomie de l‘Université de Louvain qu’il est devenu, y assura d’ailleurs (entre autres) un cours sur l’évolution des systèmes agraires dans le monde.

Faire de la recherche autrement

Alors que 95 % de la recherche mondiale est une recherche analytique, il est frappé par le fait que ses collègues chercheurs n’imaginent pas que l’on puisse faire de la recherche autrement. Il se battra pour faire reconnaitre l’approche systémique. Il est à l’origine du 1er programme européen de recherche systémique en agroécologie « ECO-FARM » et s’inspira des recherches initiées par Miguel ALTIERI, pionnier de cette discipline et professeur à l’Université de Californie à Berkeley. Pour Alain PEETERS, s’intéresser aux systèmes agricoles, c’est aussi avoir l’humilité d’aller sur le terrain, d’écouter les agriculteurs et d’apprendre d’eux qui, de fait, ont une approche systémique de leur ferme. Ces années 1990, durant lesquelles il travaille en co-développement des systèmes agricoles avec des agriculteurs, au sein de réseaux de scientifiques en agroécologie, resteront sa " plus belle expérience de recherche."

Les pieds dans les bottes

Après avoir dirigé 3 fermes expérimentales, une en Afrique et deux en Europe, il se voit confier, il y a 15 ans, la gestion d’une "vraie ferme" (à vocation économique) de 100 ha. Le projet était de fusionner l’agriculture biologique et l’agriculture de conservation, pour atteindre "le Graal" : l’ABC, l’Agriculture Biologique de Conservation. Comme la plupart de ses confères, chercheurs et agriculteurs, Alain PEETERS pensait, à l’époque, qu’il était impossible de gérer les adventices sans pesticides ni labour. Pourtant, au bout de 2 à 3 ans, les résultats étaient là, et les rendements étaient multipliés par 2, par rapport aux rendements des cultures en Bio ! Fort de cette expérience, il reproduit et améliore les méthodes mises en place grâce à la gestion d’une seconde ferme et à l’accompagnement étroit d’une dizaine d’autres fermes en Belgique et en France.

Les outils du changement

Accélérer la transition vers l’agroécologie est une urgence absolue pour répondre aux énormes défis auxquels nous sommes confrontés : changement climatique, chute de la biodiversité, démographie… et aussi pour assurer la survie d’une catégorie sociale : les agriculteurs ! Deux axes de travail sont aujourd’hui les priorités d’Alain PEETERS : avoir un impact sur les décideurs par des activités de plaidoyers auprès des institutions européennes et accompagner les agriculteurs pour leur permettre de réaliser la transition agroécologique sur leur exploitation. En 2015, l’Union Européenne organise un colloque sur l’agroécologie, et invite Miguel ALTIERI et un panel d’experts européens. Tous conviennent qu’il y a un momentum pour diffuser l’agroécologie. Cet événement sera à l’origine de la naissance d’Agroecology Europe. Cette association européenne dont Alain PEETERS est co-fondateur et vice-président a pour objectif de promouvoir l’agroécologie dans la société tout entière. En 2021, il crée l’association Terres Vivantes, qui accompagne les agriculteurs de Wallonie (Belgique) dans leur transition vers l’agroécologie. Dans ce projet, il peut notamment compter sur une équipe de jeunes agronomes, tous issus du monde agricole. Il forme ces jeunes agronomes pour démultiplier l’action et assurer l’avenir. Parallèlement, Alain PEETERS continue de sillonner l’Europe, notamment la France, pour assurer des formations et accompagner des agriculteurs.